dimanche 9 septembre 2007

Chapitre 5 : La Forêt aux Fées - La traversée.

Les Fienpoti continuaient leur avancée dans le sous-bois. Leur allure, tout en restant rapide, s’était faite plus détendue. Plus ils se rapprochaient de la Cité aux Fées, et moins la Peur pourrait les atteindre. Ils étaient également joyeux à l’idée de rencontrer des fées. Nathan essayait de les guider au mieux, car il connaissait bien la géographie de l’Armont, même si la théorie et ses cours de Géographie n’étaient guère utiles dans la forêt. Heureusement qu’une carte et des boussoles leur avait été données ! Le sous-bois paraissait calme, mais donnait l’impression de cacher quelque chose, quelque chose de maléfique, quelque chose de mauvais dans cette forêt dont émanait une sensation d’apaisement. Ils venaient de parcourir quelques kilomètres quand ils eurent la sensation de traverser un mur d’eau invisible en entrant dans une clairière. Immédiatement, la Peur apparut devant eux, avec des soldats. Le Mage Noir déclara en ricanant « La promenade est finie, on rentre à la maison ! », mais les Fienpoti avaient très rapidement réagis, laissant de justesse à la Peur le temps de se défendre. Très rapidement, des sphères noires en croisèrent des bleues, vertes, rouges et grises, et des blanches lancées par Nathan et les petits Sourçois. Les Quatre Sorciers aux Quatre Pouvoirs étaient en colère contre ce sorcier qui voulait répandre le mal et s’attaquer à eux, mais dès qu’un soldat courut et prit par le bras l’un des enfants, la fureur des Fienpoti fut telle qu’en un instant le serviteur de la Peur fut propulsé contre un arbre dix mètres plus loin. Le Mage Ténébreux continuait de lancer des sphères, blessait les Fienpoti quand ils aidaient leurs compagnons, et s’avançait doucement, lentement vers ses proies. Toutefois, le sorcier, s’avançant fièrement au milieu de la clairière en direction des apprentis sorciers qui étaient sur le point de tomber de fatigue et de douleur, n’avait pas vu arriver un petit groupe d’Elfes et de Fées. Ces derniers se déplaçaient sans un bruit et leurs mouvements semblaient trop empreints de grâce pour n’être autre chose qu’une chimère, mais, dès qu’ils appelèrent la Peur qui se retourna, et lancèrent des rayons lumineux, le rêve devint réalité. En quelques instants, le Sorcier Noir avait été encerclé par le Peuple Magique, et de multiples blessures étaient apparues sur ses bras et son visage, et se multipliant plus rapidement qu’elles disparaissaient. Les apprentis sorciers usèrent de leurs dernières forces pour aider les Fées et les Elfes, et le Sorcier Maléfique préféra abandonner et se téléporta. Les détenteurs des Quatre Pouvoirs s’évanouirent.

Les Fées et les Elfes se penchèrent leur les sorciers, et après les avoir examinés, décidèrent de les emmener par téléportation dans le Palais afin qu’ils se reposent. Ils n’étaient pas gravement blessés, mais les futurs plus puissants sorciers de l’Univers étaient très faibles, vides de toute énergie. Une douce lumière illumina la clairière, et quelques instants plus tard, elle était vide, comme si rien n’était arrivé.

Quand ils se réveillèrent, ils découvrirent que les Fées et les Elfes les avaient téléportés dans leur cité visible depuis les fenêtres, et qu’ils avaient été allongés sur des lits doux et moelleux. Ils étaient un par chambre, mais le groupe se trouvait dans la même partie du Palais des Fées. Leurs blessures étaient presque totalement guéries, mais la fatigue n’avait pas disparue. En réalité, les Fienpoti avaient usé d’une grande partie de leur énergie vitale pour blesser la Peur, et un repos était nécessaire. Les Terriens sortirent en même temps dans le couloir, et une fée leur indiqua d’un geste gracieux un petit salon où ils pouvaient se réunir s’ils le souhaitaient. Ils invitèrent les Sourçois à se joindre à eux. Nathan et ses camarades Armonois étaient rétablis, et étaient déjà prêts à affronter de nouveau le Mage Noir.

- Nous devons aller sauver le roi ! s’exclama Nathan.

- Et libérer le roi et sa famille ! ajouta un des enfants

- Mais comment allons-nous faire ? demanda Fabien. Nous sommes trop épuisés pour l’instant. Le combat contre la Peur a été très difficile, et même si ce monstre ne se rétablira pas en une heure, dans trois jours ses blessures auront toutes disparues !

- Et il faut un plan, fit remarquer Alice. Nous n’allons pas entrer dans le Château par la grande porte d’entrée, et demander à un des serviteurs de la Peur de nous emmener à son bureau, puis demander à notre pire ennemi s’il aurait l’obligeance de bien vouloir libérer l’une des clefs de sa puissance pour nous faire plaisir.

- Alors, que faire ? questionna Nedjma.

- Je crois qu’il vaut mieux se reposer deux jours, déclara Inès, puis aller avec les Fées et les Elfes, s’ils veulent nous aider, à libérer le roi en mettant un plan d’action au point avec eux.

Une Fée, de taille très fine, à la chevelure blonde tombant en cascades sur ses épaules délicates, et aux yeux verts en amande illuminant sa peu blanche, vint s’enquérir des besoins des jeunes mages, et revint quelques minutes plus tard avec des elfes chargés de plateaux de nourriture. Une table, qui était auparavant dans un coin de la pièce, fut installée au centre, et les chaises furent disposées autour de cette table.

Un Elfe, haut de taille, à la fois svelte et costaud, et dont les cheveux bruns encadraient son magnifique visage au front haut, rejoignit la Fée qui, après avoir congédiée les serviteurs, s’étaient assise et avait commencée à décrire les caractéristiques et les mœurs du peuple Magique à la demande des jeunes sorciers. La Fée, malgré son air sévère, avait une voix douce rappelant le murmure de l’eau d’une petite fontaine ou cascade. Elle se leva et déclara d’un air solennel : « Je vous présente Blimont, le Conseiller-Elfe de notre Cité. Moi-même je suis la Conseillère-Fée Jassifiadine. Bienvenue à la Cité aux Fées.»