dimanche 9 septembre 2007

Préface : "Si lointain... mais si proche !"

Ce récit, qui paraît tout d’abord n’être qu’un simple divertissement a en réalité une vocation bien particulière. Laquelle ? Celle de réunir en pensée quatre amis qu’une époque si lointaine… mais si proche ! Une amitié lointaine, mais importante dans la construction de la personne. Trois jeunes élèves en cours moyen deux, qui, voyant un élève de leur niveau seul, eurent la bonté de se pencher sur lui, de l’intégrer à leur petit groupe. Elève si proche… mais si lointain ! Ces trois jeunes filles se sont montrées si attentionnées, généreuses, compréhensives, gentilles, et surtout si amies ! Tout cela est si proche… mais si lointain, car le sable du sablier du temps s’écoule sans cesse, ensevelissant tout sur son passage, recouvrant et effaçant ce qui appartiens du passé. Toutefois, ces trois filles, telles des fées, n’ont pas été emportées par le sable du temps, et ne le seront jamais. Comment est-il envisageable de ne plus penser à cette gentillesse si rare dans ce monde ? Souvenir sir proche… mais si lointain. Le sable a peut-être recouvert cette amitié, mais jamais ce jeune élève ne pourra l’oublier. Une merveilleuse année se déroula, puis arriva l’entrée au collège qui vit les quatre se séparer en trois. Le jeune élève alla dans un lycée, Nedjma dans un autre et Alice et Inès, ensembles, dans un troisième. Si la première année se passa bien, le contact existant toujours, et l’amitié toujours présente, ce fut la seconde qui vit les premiers grains de sable se déposer discrètement en vue de tout recouvrir. Peu à peu les contacts se raréfièrent, tant et si bien que malgré les efforts du collégien, que seulement deux ans après la formation de cette amitié celle-ci put presque être placée dans une phrase au passé. Quelques semaines suffirent au garçon pour qu’il voie le sable qu’il avait voulu ignorer et vaincre. Amitié disparue sous le sable, les trois fées qui s’étaient penchées sur le garçon solitaire s’étant envolées vers d’autres cieux, leur tâche achevée. Faire connaître l’amitié à ce garçon était leur cadeau, et ayant offert ce présent elles jugèrent qu’il était désormais prêt à traverser la vie entre les grains de sable. Tous leurs conseils se révélèrent exacts. Alice revint un jour l’aider, les années au collège s’achevant, et s’envola presque aussitôt. Leur tâche était accomplie, elles se laissèrent entraîner par l’écoulement infini du sable du temps. Le garçon a su faire le douloureux deuil de cette amitié, avec grande difficulté, ces fées étant un souvenir que le sable n’avait pu emporter, et les souvenirs des heureux moments en leur compagnie étaient toujours accompagnées d’un sentiment de mélancolie. Le sable s’est écoulé, s’écoule et s’écoulera, continuant sa tâche destructrice. Mais il entraînera d’autres personnes fabuleuses, que ce garçon devenu grand devra attraper, et empêcher le sable de les reprendre pour les ensevelir.

Mais le sable ne pourra ensevelir ce livre, où s’entremêlent souvenirs, rêves, espoirs, joie, bonheur, et tout ce que je peux exprimer autrement que par l’écrit. Cette histoire ne disparaîtra pas. Après tout, ce récit, même s’il n’atteint pas le niveau de ceux d’artistes tels que Victor Hugo par exemple, fait quand même parti de l’Art Littéraire, tout comme un tableau fait parti de l’art pictural. La littérature est un art, car tout comme la sculpture, la peinture, elle fait appel à l’imagination, que ce soit pour l’artiste ou celui qui regarde, mais aussi aux souvenirs du créateur, aux pensées, à la personne même. D’ailleurs, les noms de courants artistiques ne coïncident-ils pas avec ceux de la littérature dans bien des cas ? Tout comme le peintre utilise des couleurs, l’écrivain utilise des mots, sombres, clairs, vifs, doux, joyeux, tristes, neutres, et tellement d’autres ! Le dessinateur et l’écrivain utilisent tout deux des feuilles, mais l’un avec son crayon trace des formes, tandis que son voisin trace des lettres avec sa plume. Il n’est point possible de nier que le processus de création est différent entre un écrivain, un dessinateur, un peintre, un sculpteur, et tous les artistes d’autres arts ! Ce récit ne sera qu’une petite pierre dans l’immensité des Ecrits et des Arts, mais elle brillera de la force que je lui ai donné. Si mon ême est dans ce livre, peu importe au fond qu’il soit apprécié ou pas, qu’il soit digne de grands auteurs ou non, qu’il soir même publié ou qu’il reste en moi. Peu importe, du moment que la pierre brille, et ne disparaisse pas avec le sable qui a déjà tant emporté. D’ailleurs, ce même sable n’a-t-il point emporté tous les grands auteurs des siècles passés ? Et pourtant leurs œuvres subsistent, car ils ont donné de la force à leurs pierres pour qu’elles brillent, et même si parfois elles disparaissent sous une couche de sable, leur éclat leur permettra d’être retrouvées des années voire des siècles après leur naissance et disparition. Le sable du sablier du Temps, si lointain… mais si proche, n’effacera pas ce récit, même s’il m’ensevelira tôt ou tard.

Je vais maintenant vous laisser découvrir ce récit de quatre amis séparés depuis longtemps réunis dans un rêve si lointain… mais si proche, et qui traverseront toutes les tempêtes et chutes de sable, escaladeront les dunes, résisteront à la chaleur et resteront amis même lorsque le sable du sablier se sera entièrement écoulé…

Alice, Inès et Nedjma, trois amies que l’on ne peut oublier, et qui même étant ensevelies sous le sable, existent toujours dans la pensée d’un jeune garçon reconnaissant.